La charge cognitive est un concept essentiel pour les designers UX. Elle représente la quantité de ressources mentales nécessaires pour comprendre et utiliser un système. Comme un ordinateur qui ralentit lorsque trop d'applications sont ouvertes, notre cerveau a une capacité limitée pour traiter l'information. Comprendre comment gérer cette capacité limitée est crucial pour concevoir des interfaces efficaces et intuitives.
La charge cognitive se réfère à la quantité de travail mental requise pour accomplir une tâche. Notre cerveau, tout comme un ordinateur, possède une bande passante limitée. Une fois cette limite atteinte ou dépassée, nous avons tendance à nous sentir submergés ou à abandonner. Pour les designers, la charge cognitive est particulièrement importante car elle détermine combien d'effort un utilisateur doit fournir pour interagir avec une interface.
Il existe deux types principaux de charge cognitive : la charge intrinsèque et la charge extrinsèque. La charge cognitive intrinsèque est liée à la complexité inhérente de la tâche elle-même. Par exemple, lorsque vous utilisez une application bancaire pour vérifier vos soldes, la charge intrinsèque est l'effort nécessaire pour comprendre et assimiler les chiffres affichés. Cette charge ne peut être réduite, car elle est directement liée à la tâche que l'utilisateur doit accomplir.
En revanche, la charge cognitive extrinsèque est tout ce qui interfère avec la réalisation de la tâche et consomme inutilement les ressources mentales de l'utilisateur. Cela inclut des éléments tels que se souvenir d'un mot de passe complexe, naviguer à travers une interface confuse ou déchiffrer des instructions mal rédigées. Contrairement à la charge intrinsèque, la charge extrinsèque peut (et doit) être minimisée par les designers.
Pour les designers UX, l'objectif est de minimiser la charge cognitive extrinsèque afin que les utilisateurs puissent accomplir leurs tâches avec le moins d'effort mental possible. Voici trois conseils pour y parvenir :
Évitez l'encombrement visuel
L'encombrement visuel distrait l'œil et, par conséquent, le cerveau. Des images non pertinentes, une typographie élaborée ou des informations inutiles peuvent ralentir un utilisateur dans l'accomplissement de ses tâches. Pour minimiser la charge cognitive, il est crucial de garder l'interface aussi claire et simple que possible. Chaque élément visuel doit avoir un but précis et aider l'utilisateur à atteindre ses objectifs sans confusion.
Bâtissez sur des modèles mentaux existants
Les utilisateurs ont passé des années à naviguer sur des sites web et des logiciels, et ils se sont habitués à un certain nombre de conventions et de modèles mentaux. Par exemple, ils s'attendent à ce que le logo d'un site les ramène à la page d'accueil, ou que le panier d'achat soit représenté par une icône de chariot. En utilisant ces conventions établies, les designers peuvent réduire la charge cognitive nécessaire pour apprendre à utiliser une nouvelle interface. Briser ces conventions sans raison valable peut désorienter l'utilisateur et augmenter la charge cognitive.
Déchargez les tâches sur l'interface
Certaines étapes du processus d'interaction peuvent être automatisées ou simplifiées par l'interface elle-même, allégeant ainsi la charge cognitive de l'utilisateur. Par exemple, utiliser la biométrie au lieu de la saisie de mot de passe, ou afficher automatiquement les informations déjà saisies par l'utilisateur, sont des moyens efficaces pour transférer la charge des tâches de l'utilisateur à la machine. Moins l'utilisateur a besoin de retenir ou de se rappeler des informations, plus son expérience sera fluide.
En tant que designers, nous devons être conscients des limitations cognitives de nos utilisateurs et concevoir des interfaces qui facilitent leur expérience plutôt que de la compliquer. En réduisant la charge cognitive extrinsèque, en utilisant des modèles mentaux existants et en déchargeant les tâches inutiles sur l'interface, nous pouvons créer des produits numériques qui sont non seulement plus accessibles, mais aussi plus agréables à utiliser. En fin de compte, un bon design est un design qui prend en compte la capacité limitée du cerveau humain et qui cherche à la préserver autant que possible.